À qui la faute ?

À qui la faute ? est une formulation interrogative qui, correcte, induirait une réponse qui serait fautive ! car c'est la faute à ne se dit pas... mais se chante :
« Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire
Le nez dans le ruisseau, c'est la faute à Rousseau »
Gavroche (Les Misérables, Victor Hugo)


Il existe — hélas ! — d'autres expressions qui reprennent cette tournure familière (C'est la faute à personne ou C'est la faute à pas de chance). À éviter, donc.
Tout comme C'est la faute de, guère plus recommandable.

Alors, que convient-il de dire ?
Le débat fait rage, faut-il écrire C'est ma faute ou C'est de ma faute ? (si l'on est assez honnête pour se dénoncer). D'aucuns diront que les deux constructions sont possibles privilégiant l'absence de préposition pour un langage plus soutenu.
Vu plus haut, avec un complément, faute est suivi de la préposition de.


À noter cependant qu'introduit par un déterminant possessif, faute est suivi de la préposition à pour renforcer ce possessif devant un nom ou un pronom :
  • Est-ce ma faute à moi si je ne résiste pas à l'envie de t'embrasser ?
  • C'est pas sa faute, au chien, s'il bave partout.



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